Knowing Operative Zone for Independant Wisdom Movement (KOZ 4 IWM)

by Jean-Baptiste Lockhart Michaut alias jbTrendy & Ex jeanTox

samedi 29 mars 2014

La Russie est loin d’être seule !!!

140329-russieGéopolitique

Que s’est-il passé à cette assemblée ? Habituellement, sur le type de sujet proposé, tout le monde sait qui va voter quoi. Ceux, rares, dont on n’est pas sûr du vote voient généralement débarquer chez eux des émissaires avec des propositions « qu’ils ne peuvent refuser ». Malgré cette méthode éprouvée, cette fois la machine s’est quelque peu enrayée. Il y a eu 100 votes pour condamner le référendum qui a eu lieu en  et 93 pays qui n’ont pas suivi en votant contre, ou se sont abstenus ou encore n’ont pas participé au vote.
Si l’on dissèque ces votes Onusiens se rapportant à l’, on constate que la plupart des pays émergents ou en voie de développement n’ont pas suivi le front antirusse. Une deuxième observation, qui a fait couler beaucoup d’encre pour ce qui concerne la Chine, est que certains pays qui, en d’autres circonstances auraient voté pour la Russie se sont abstenus ou n’ont pas participé aux votes. Pourquoi cette attitude ? Toutes les raisons avancées ont peut-être quelques fondement, mais est-ce si mathématique ?
Dans ce que nous observons de la conduite de  depuis son retour aux affaires, tout se passe en coulisse, sans déclarations tonitruantes, faisant même penser à une certaine inertie. Nous avons également vu que, pour des raisons géopolitiques, stratégiques, nationalistes mêmes, il voulait la Crimée, mais sans affrontement armé, ni pendant, ni après l’annexion. Une fois la chose faite, son travail était donc d’apaiser tout le monde et de calmer le jeu chez ceux qui se sentaient frustrés par leur échec, frustration toute compréhensible. La bêtise eut été d’être un roc face à cette colère, et d’après ce que nous avons  vu, Vladimir  est tout sauf bête.
Il a donc commencé par éviter de rendre coup pour coup à toutes les attaques dont la Russie faisait l’objet, sachant que ces réactions étaient inévitables et faisaient partie du jeu. Si Obama n’avait eu aucune réaction, il ne serait peut-être plus de ce monde, ou serait, dans l’opinion américaine, encore plus bas que notre Hollande à nous, si c’était possible.
L’essentiel étant que les choses restent en l’état, le temps que les esprits se calment, donner des victoires à la Pyrrhus pouvait contribuer à apaiser l’atmosphère. Il faut d’abord éviter de tomber dans le piège des blocs opposés quand ce n’est pas nécessaire. Au , un véto suffit pour renvoyer aux oubliettes la résolution préparée contre la Russie. Pour l’assemblée générale, sachant que, de toute façon , les Etats-Unis ne pouvaient se permettre de perdre ce vote, et qu’ils allaient déployer tous les moyens pour gagner, y compris ces fameuses propositions que l’on ne « saurait refuser », mieux valait protéger ses amis dans un combat dont l’issue n’a aucune conséquence. Les russes ont dû dire à leurs amis qu’ils comprendraient si ces derniers s’abstenaient et même qu’ils pouvaient se faire « porter pâle » si l’abstention pouvait les nuire.
Ce scénario n’est peut-être pas le vrai scénario, mais il est fort plausible d’après le caractère que nous percevons de Poutine : déterminé mais souple, avec une certaine tendance à laisser une porte de sortie à l’adversaire plutôt que de chercher à l’écraser avec le risque presque garanti d’un effet boomerang.
Quelque soit ce qui s’est passé dans les coulisses de l’Assemblée Générale de l’ONU, il reste que, sans la discipline de vote du  qui ici était mobilisé et en état de guerre, les 100 voix auraient été péniblement atteints malgré les moyens déployés habituellement par les Etats-Unis. Cette victoire permettra aux médias de masse d’entretenir encore un peu l’idée que la Russie est isolée, mais ni eux, ni les chefs politiques ne sont dupes. Ils savent qu’ils ont eu chaud.
Avic

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